Un guide de l'investissement sur Bolero
Vous écoutez vos morceaux du quotidien, vous voyez des tournées remplir des stades… et vous découvrez qu’il est possible d’investir dans les droits qui les font vivre. Mais comment faire?
Sur Bolero, nous avons créé un marché des droits musicaux qui reposent sur des titres financiers bien connus : les obligations et les titres de créance adossés à des droits musicaux. Cela signifie que chaque titre ou obligation trace les revenus issus des performances commerciales de chansons, et ce, pour toute la durée de vie du droit (jusqu’à 70 ans après le décès du dernier auteur compositeur d’une œuvre).
Pour commencer, il suffit de vous créer un compte, déposer des fonds, puis d’explorer les listings du marché primaire (nouvelles émissions) et du marché secondaire (revente d’actifs entre investisseurs), afin de sélectionner les actifs qui correspondent à votre stratégie.
La plateforme permet d’investir facilement dans des catalogues musicaux de toutes tailles, et chacun peut choisir de se positionner sur un seul actif ou sur plusieurs pour diversifier son portefeuille.
Bolero propose aussi un marché secondaire qui permet d’acheter et de vendre des Song Shares afin d’arbitrer ses positions si nécessaire.
Pour vous accompagner dans vos premiers pas, commençons par clarifier les deux formats proposés sur la plateforme: les Song Shares et les Catalog Shares.
Ce sont les deux types d’actifs qui vous ouvrent la voie vers l’investissement dans les droits musicaux.
Qu’est-ce qu’un Song Share ?
Un Song Share est un actif qui vous permet d’investir à l’échelle d’une œuvre ou d’un enregistrement (une chanson).
Vous choisissez un morceau (une oeuvre / une piste d’un album) et vous achetez une part de ce titre spécifique. De fait vous serez exposé(e) aux performances commerciales d’une chanson spécifique.
Qu’est-ce qu’un Catalog Share ?
Le Catalog Share est un actif qui porte sur un groupe de morceaux, aussi appelé panier de morceaux. Quand un artiste, un producteur ou un éditeur décide de lister son catalogue sur Bolero, vous pouvez investir dans ce panier de chansons. Sa composition ne change pas, elle est fixée dès l’émission de l’actif sur le marché.
Autrement dit : vous vous exposez aux rendements de centaines de morceaux à travers un seul actif, ce qui permet de bénéficier d’une diversification par défaut.
Les droits musicaux concernés
Que vous optiez pour un Song Share ou un Catalog Share, vous investissez dans ce que l’on appelle des droits musicaux, c'est-à-dire la propriété intellectuelle qui protège les œuvres et les enregistrements. Il en existe deux types qui disposent de sources de revenus spécifiques: les droits master et les droits publishing.
Un Song Share est porteur d’un sous-jacent unique: c'est-à-dire qu’il expose à un type de droit: soit les droits master, soit les droits publishing.
Un Catalog Share, quant à lui, peut être porteur des deux sous-jacents ou bien un seul. Il peut porter uniquement les droits masters, ou bien seulement les droits publishing, ou bien porter les deux droits.
Sources de revenus pour le droit Master
Le droit master génère des revenus via 4 sources de revenus :
- Le streaming (80% des revenus)
- Les téléchargements
- Les ventes physiques
- La synchronisation (placement de morceaux dans films, pubs, séries)
Sources de revenus pour le droit Publishing
Le droit publishing touche différentes sources :
- Le streaming (20% des revenus) et les plateformes numériques
- Les plateformes vidéo comme YouTube
- Les passages à la radio
- Les diffusions publiques (clubs, cafés, hôtels, restaurants)
- Les synchronisations (placement de morceaux dans films, pubs, séries)
Si vous voulez en savoir plus sur les sources de revenus, rendez-vous ici: (link sur l’autre article)
Pourquoi choisir l’un plutôt que l’autre ?
En réalité, vous n’êtes pas dans l’obligation de choisir. Nous proposons les deux afin de satisfaire toutes les stratégies. Chaque format d’actif offre des avantages distincts.
- Le Song Share : cet actif permet d’investir sur un morceau/une œuvre en particulier, c'est-à-dire un investissement plus concentré. Vos rendements peuvent être plus élevés mais la fluctuation de ces derniers également.
- Le Catalog Share : cet actif permet d’investir sur plusieurs morceaux/œuvres avec un actif unique, afin de réduire les fluctuations et stabiliser ses rendements.
Un exemple concret :
Sur Bolero, vous pouvez investir dans l’œuvre ‘Pookie’ interprétée par Aya Nakamura.
Il existe deux manières de l’aborder :
- Vous souhaitez investir exclusivement dans ‘Pookie’, et maximiser votre exposition aux rendements de cette œuvre en particulier. Il conviendra de choisir le format Song Share.
- Vous souhaitez investir dans ‘Pookie’ mais aussi protéger votre diversification grâce à d’autres œuvres du répertoire. Il conviendra de choisir le format Catalog Share, qui dans cet exemple, se réfère à ‘Low Wood’, un catalogue comprenant ‘Pookie’ et 115 autres chansons.
Une question de profil et de thèse d’investissement
Le choix entre Song Shares et Catalog Shares dépend avant tout de votre façon d'investir.
Si vous privilégiez une gestion active, vous connecter régulièrement, suivre l'actualité (sorties, tournées, synchros, playlisting), et arbitrer vos positions sur le marché secondaire, les Song Shares conviennent mieux : ils permettent des prises de vue ciblées sur un titre précis, avec un potentiel de catalyseurs plus marqué… et une volatilité plus visible.
À l'inverse, si vous recherchez une gestion plus passive, avec un suivi mensuel ou trimestriel, les Catalog Shares offrent une exposition diversifiée à un ensemble d'œuvres (artistes, genres, périodes) et une trajectoire de revenus généralement plus lissée dans le temps.
En pratique, alignez votre choix sur votre horizon, votre tolérance au risque et votre connaissance des œuvres : conviction tactique sur un morceau (Song Share) ou exposition stratégique à une signature éditoriale (Catalog Share).
Important: Bolero ne fournit pas de conseil en investissement ; investir comporte des risques et les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Le fonctionnement du marché secondaire
Qu’il s’agisse de Song Shares ou de Catalog Shares, vos parts peuvent être mises en vente à tout moment sur le marché secondaire. Vous déposez un ordre de vente au prix par part de votre choix ; cet ordre devient visible pour l’ensemble de la communauté Bolero jusqu’à exécution (totale ou partielle) ou annulation.
Côté achat, deux approches coexistent :
- Achat instantané : vous sélectionnez la quantité souhaitée et la plateforme exécute automatiquement contre les meilleures offres disponibles (du prix le plus bas au plus élevé). Si votre ordre “balaye” plusieurs vendeurs, un prix moyen pondéré est calculé, avec affichage du rendement annuel équivalent (RAE) correspondant.
- Ordre d’achat (limite) : vous définissez un prix maximum par part ; l’ordre s’exécute uniquement si une offre correspondante et qu’un utilisateur accepte de vous vendre son/ses actifs.
Le Rendement Annuel Équivalent (RAE) est l’indicateur de référence affiché par part : il traduit, à un instant T, la relation entre le flux de royalties constaté (historique disponible sur la plateforme) et le prix payé. Il permet de comparer rapidement des actifs, à prix et risque donnés. Gardez toutefois en tête que ce rendement est indicatif et non garanti : les royalties varient selon l’exploitation réelle des œuvres (streams, synchros, performances, etc.).
Pour optimiser vos décisions sur le secondaire, tenez compte :
- de la liquidité (volume d’offres et d’acheteurs, largeur du spread) ;
- de la stabilité des royalties (saisonnalité, tendance) ;
- du périmètre de droits (publishing / master, territoires) ;
- d’éventuels catalyseurs (tournées, placements synchro, anniversaires d’albums).
En bref : le rendement annuel équivalent est votre boussole, mais il s’apprécie avec le prix, la liquidité et la qualité des flux sous-jacents.
Important: Bolero ne fournit pas de conseil en investissement ; investir comporte des risques et les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Quelques exemples disponibles :
Song Shares :
Parmi les œuvres récemment listées en Song Shares, vous trouverez des titres interprétés par Jul, Agoria, Tiakola ou Hatik (par exemple Angela), ainsi que des morceaux comme Ma Casio .
La sélection évolue régulièrement : l’objectif est de proposer des œuvres à la fois cultes et durables, soutenues par des historiques de royalties consultables sur la plateforme.
Catalog Shares :
- USA VOL.1: un catalogue de plus de 104 morceaux couvrant le R&B/Pop des années 2000, avec des titres interprétés par Mario Winans, Usher, Ginuwine, Jennifer Lopez, Lil’ Kim ou Beyoncé. Un panier cohérent pour capter des flux publishing diversifiés (performance, mécaniques, synchros) sur des répertoires installés.
- Le Motif: plus de 400 morceaux issus d’un roster de 150+ artistes, incluant des interprètes d’œuvres tels que Jul, Gazo, Booba, Damso, Shay ou Meryl. Un angle résolument urbain et multi-générationnel, ancré dans l’age d’or du hip-hop francophone, et des catalyseurs récurrents (tournées, tendances sociales, synchros).
Remarque : les disponibilités varient dans le temps. Les artistes cités le sont en qualité d’interprètes d’œuvres listées ; il ne s’agit pas d’un partenariat ni d’un lien capitalistique avec Bolero.
En résumé
Song Shares et Catalog Shares ont chacun leurs atouts. Combinés, ils permettent de structurer un portefeuille musical pertinent et diversifié : des positions ciblées au niveau d’un titre, et des expositions plus larges et stables via des catalogues éditoriaux. À vous d’arbitrer selon votre profil, votre horizon et vos convictions sectorielles.
Aujourd’hui, plus de 3 500 œuvres sont référencées sur Bolero et accessibles via ces deux formats d’actifs. Pour approfondir votre approche (lecture des historiques de royalties, compréhension du périmètre de droits, identification des catalyseurs), consultez nos autres guides pratiques.
Important: Bolero ne fournit pas de conseil en investissement ; investir comporte des risques et les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
